Biographie






anne-Marie
Rodde
Anne-Marie Rodde
  
   Anne-Marie Rodde est née le 21 novembre 1943 à Jumeaux (Auvergne).

Elle a toujours su qu’elle serait chanteuse. Enfant, elle écoute les enregistrements  de Mado Robin et de Maria Callas même très tard le soir au grand dam  de ses parents .

   En 1958 à l'age de 15ans, elle prend le chemin du Conservatoire de Clermont-Ferrand où Renée Passani (Murgier) accepte de la prendre dans sa classe. Cette grande technicienne lui transmet, non seulement les bases de son art, mais lui apprend surtout à se protéger de tous les excès. Munie de tous ses diplômes, Anne-Marie Rodde intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et rejoint la classe d’Irène Joachim, éternelle Mélisande. Là, elle acquiert tous ses diplômes et, ̶ chose assez rare ̶ elle a la chance de débuter, avant la fin de son cursus dans le rôle-titre du « Rossignol » d’Igor Stravinsky. Pour le grand public Anne-Marie Rodde est révélée à Paris et Londres dans ce rôle très exigeant du « Rossignol ». Très vite, plusieurs personnes lui font confiance : le metteur en scène Pierre Malbos, Jean-Albert Cartier, directeur du Chatelet, Yvon Kapp alors Directeur Artistique de l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, puis Christophe Delhoume son agent artistique maintenant Directeur artistique à L'opéra de Rennes. Grâce à la connivence d'Yvon Kapp et de Marek Janowski, Anne-Marie Rodde sera, durant plus d'une décennie, l'un des piliers de la saison Lyrique de Radio-France, ce dont témoignent de très nombreux enregistrements.Très vite, l’Opéra de Paris l'appelle et lui confie pour ses débuts, le rôle de Nanette du "Falstaff "de Verdi", dans la mise en scène de Georges Wilson. Elle y interprète ensuite Sophie dans « Der Rosenkavalier », et Dircé dans "Medée" de Cherubini mise en scène par Liliana Cavani.Parallèlement, l'Opéra-Comique l'accueille dans "Carmen", "L'Occasione fa il ladro" de Rossini ou dans la célèbre production des "Dialogues des Carmélites" de John Cox, où elle interprète le rôle de Sœur Constance.
                   Quand on redécouvre le théâtre de Jean-Philippe Rameau, Anne-Marie Rodde, qui en avait déjà interprété les opéras dans leur intégralité, devient une chanteuse très recherchée pour ce répertoire qu'elle enregistre sous la baguette de John-Eliott Gardiner, Philippe Herreweghe, Jean-Claude Malgoire ou Trevor Pinnock.
Au Covent Garden de Londres, elle chante Aricie dans « Hippolyte et Aricie », un rôle qu'elle reprend avec succès à l’Opéra de Lyon. Elle prend part à la production des « Indes Galantes » mise en scène par Pier Luigi Pizzi au théâtre du Chatelet. Au Festival d’Aix en Provence elle interprète « Les Boréades » donné pour la première fois en version scénique, un opéra qu'elle enregistre pour Erato et dont elle assure la première londonienne au Royal Albert Hall. Toujours à Londres, au Queen Elisabeth Hall elle obtient un grand succès pour son interprétation de l’opéra de « Zoroastre ». Anne-Marie Rodde mettra un terme à sa carrière scénique, en participant à la célèbre production de "La Ffûte enchantée" réalisée par Bob Wilson, pour l'Opéra de Paris Bastille.
              Sur la scène internationale, Anne-Marie Rodde interprète Suzanne dans « Le Nozze di Figaro » à Montréal, Mélisande dans « Pelléas et Mélisande » à l’Opéra de Rome, Philine dans « Mignon », à l’Opéra d’Amsterdam, Leïla dans « Les Pécheurs de perles » à Stockolm, Mélisande de nouveau pour l'Opéra de Bonn . Elle chante, en outre, à Zurich, Genève, Barcelone, Karlsruhe, Leipzig et participe à de grands festivals internationaux comme ceux de Schwetzingen, Prague, Aix-en-Provence, le « Mai Musical Florentin », ou le Festival de Hollande…
            
                             Au concert, Anne-Marie Rodde a chanté  sous la direction des plus grands chefs d’orchestre : Sir George Solti (Malher VIII), Nello Santi(Le Bal Masqué), Lorin Maazel (Le Martyre de Saint Sebastien), Daniel Barenboim (La Damoiselle Elue et Pygmalion), Zubin Metha, Marek Janowski, Giuseppe Patane ou Léopold Hager, avec lequel elle enregistre " Les Pélerins de la Mecque" de Gluck pour Orféo. Elle se produit au Queen Elizabeth et Royal Albert Hall et dans les plus prestigieuses salles de concert : Barcelone, Madrid, le Tonhalle de Zürich, L'Academia Santa Cecilia et la RAI de Rome, le Concertgebouw d'Amsterdam où elle apparait à de nombreuses reprises, notamment lorsque Charles Dutoit l'a choisie pour interpréter les rôles de La Princesse, du Feu et du Rossignol dans « L’enfant et les Sortilèges ».
            Au milieu des années 1980, Anne-Marie Rodde va entreprendre sous la férule de Michel Arcizet et avec la complicité du pianiste Noël Lee, toute une série d'enregistrements pour la firme néerlandaise ETCTERA. Un premier enregistrement, consacré aux Ariette di Camera de Rossini, Bellini et Donizetti remporte un grand succès public et critique ; le programme est repris au cours d'un récital mémorable au Festival d'Aix-en-Provence. Mais ce sont les seconds opus, ceux consacrés aux Mélodies de Jeunesses de Claude Debussy, qui permettent à Anne-Marie Rodde de s'imposer comme une récitaliste de carrure internationale et de se voir décerner, au passage, le Grand Prix du Disque et celui de l'Académie Charles Cros. Suivront d'autres enregistrements consacrées aux mélodies, toutes aussi rares, de Charles-Marie-Widor et de Camille Saint-Saëns. Ses enregistrements sont unanimement salués par la critique et lui valent un article paru dans la revue anglaise Gramophon particulièrement élogieux. Il va entraîner le duo dans de longues tournées de récitals qui les mèneront de Londres à Amsterdam, de Rome à  Oxford,  à Copenhague, ou de Philadelphie à Tokyo (voir récital)





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